Comment dispose-t-on de la matière, de l'énergie et de la lumière?
On pourrait croire que
ce sont les actions qui déterminent les quantités et les qualités
nécessaires: s'il y a un trou à combler dans le jardin, la quantité
nécessaire de terre est fonction de la grandeur du creux. Le
terrassier est cependant vite confronté aux moyens de transport,
d'abord pour extraire le volume suffisant du tas où la terre lui est
offerte en quantité dépassant largement ses besoins, puis pour
déplacer la quantité jusqu'à l'endroit du chantier. La mesure du
vide à combler dépend d'une métrologie pas toujours mise à
disposition. D'une façon générale, on fait avec le trop ou le pas
assez, et les limitations qualitative et quantitatives nous mettent
dans l'embarras.
Quantitativement, quoi
qu'on entreprenne, se pose aussitôt la question de gérer
l'adéquation entre l'unité techniquement disponible et la quantité
à produire par la mise en action de cette unité. Il est ainsi
évident que le récipient destiné à contenir le contenu d'un autre
récipient verseur apparaît soit trop petit, soit suffisamment grand
ou trop grand. Ce débit de la quantité n'est pas sans déterminer
les visées des constructeurs que nous sommes. Le bois se débite en
planches, en rondins ou en bastings, etc. et nous mettons
précisément ces quantités en rapport avec les espaces de
transport, dont nous disposons précisément (camions), de passage
(portes, routes d'accès), de taille (couteaux, scies, tronçonneuses,
etc.) chaque fois des restrictions se présentent mais aussi des
possibilités nouvelles. La covariance1
apporte des solutions imprévues aux problèmes à gérer.
Si l'on envisage le
rapport mécanique à l'énergie, celle-ci se débite pareillement en
quantités préfabriquées. Dans le tir à l'arc, l'énergie est
répartie entre un bras de rétention dont le constructeur attend
qu'il réalise la fixité et la résistance et un bras d'extension
faisant appel à une force minimale. Dès que cette force s'exerce et
que cesse la retenue, un jet de flèche a lieu, qu'il soit ou non
suffisant. Deux mouvements de traction et de rétention: l'unité
technique de moyen ignore la répartition de ces mouvements qu'elle
contracte en un.
Quant à la lumière, on
serait encore plus tenté de la croire disponible en quantités
indéterminées. Nous savons pourtant que nous la traitons par
quantités limitées de temps (sur la plage et dans la cabine aux UV)
et d'espace (lunettes de soleil, baies, parasols) et ce faisant nous
lui attribuons un pouvoir de nocivité, sans parler du laser qui
intensifie les émissions par doses mesurées donc augmentées ou
diminuées par paliers.
Covariance :
par analogie avec la concaténation des phonèmes, désigne la
complémentarité disponible entre les engins.
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