Journée médiationniste du 22 juin 2016
Il ressort des expériences faites en
juin que la couleur n'existe qu'à être produite diversement bien
qu'une technique dominante, celle du mélange soustractif liée au
cercle chromatique de Newton s'impose comme standard. C'est une
convention qui prend le relai pour conditionner la vue d'une couleur
contre sa réalité technique particulière. La langue plus que le
langage médiatise ainsi cette relativité de la couleur, faisant
apparaître comme absurde des expressions telles que noir
transparent, jaune bleuté, orangé vert.
Il ressort des expériences faites
en juin que la couleur n'existe qu'à être produite diversement bien
qu'une technique dominante, celle du mélange soustractif liée au
cercle chromatique de Newton s'impose comme standard.
Un chantier portant sur les mélanges
voulait aller contre les transitions de couleurs habituelles :
Par une technique de dilution:
- celle d'un orangé-rouge produisant, contre un éclaircissement de la couleur attendu par suite d'une dilution à l'eau, un changement de teinte : du vert-jaune ;
- celle du blanc laiteux n'apportant pas la semi-transparence escomptée de l'opalescence, mais une persistance du blanc ;
- celle du blanc sur fond noir faisant apparaître du bleu clair contre le gris attendu ;
- celle du jaune transparent troublé par l'eau en jaune bleuté.
Par un mélange par transparence :
le mélange par transparence sur la
base de rhodoïds pouvait permettre de réaliser la différence entre
le gris coloré des teintes par le mélange de toutes les pâtes et
le noir obtenu par la superposition des feuilles transparentes.
C'est une convention qui prend le
relai pour conditionner la vue d'une couleur contre sa réalité
technique particulière.
Le chantier faisant
valoir la variabilité de la couleur par éclairage ne permit pas de
voir combien la lumière, faible ou forte, artificielle ou du jour
pouvait introduire l'inconstance des effets. Le projecteur équipé
d'un variateur éclairant une coupe nominalement rose le faisant voir
blanc, jaune, rouge ou violet n'empêcha pas dans le chantier d'à
côté de voir du même malgré la variation des apparences. Et c'est
plutôt un phénomène de constance et d'homogénéisation des
couleurs qui s'est affirmé. La multiplicité des bocaux avec leur
diversité de contenu, et les huit formats situant séparément le
regardeur dans un rapport aux identités et aux unités formelles,
ces deux autres chantiers n'eurent pas comme effet de relativiser la
perception des couleurs.
La langue plus que le langage
médiatise ainsi cette relativité de la couleur, faisant apparaître
comme absurde des expressions telles que noir transparent, jaune
bleuté, orangé vert.
L'expression « noir
transparent » est remplacée par gris, jaune bleuté par vert,
mais l'orangé vert, si particulier, résiste au changement comme par
impossibilité du descripteur de nommer ce qu'il voit. L'inadmissible
est banal il porte sur des appellations en rupture avec ce qui
devrait être : l'orangé mélangé au vert devrait produire du
brun. On ne peut donc voir que l'orange vire au vert sans penser que
la transition est brune.
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