dimanche 11 décembre 2016

Chantiers "couleur"


Journée médiationniste du 22 juin 2016

Il ressort des expériences faites en juin que la couleur n'existe qu'à être produite diversement bien qu'une technique dominante, celle du mélange soustractif liée au cercle chromatique de Newton s'impose comme standard. C'est une convention qui prend le relai pour conditionner la vue d'une couleur contre sa réalité technique particulière. La langue plus que le langage médiatise ainsi cette relativité de la couleur, faisant apparaître comme absurde des expressions telles que noir transparent, jaune bleuté, orangé vert.




Il ressort des expériences faites en juin que la couleur n'existe qu'à être produite diversement bien qu'une technique dominante, celle du mélange soustractif liée au cercle chromatique de Newton s'impose comme standard.
Un chantier portant sur les mélanges voulait aller contre les transitions de couleurs habituelles :
Par une technique de dilution:
  • celle d'un orangé-rouge produisant, contre un éclaircissement de la couleur attendu par suite d'une dilution à l'eau, un changement de teinte : du vert-jaune ;
  • celle du blanc laiteux n'apportant pas la semi-transparence escomptée de l'opalescence, mais une persistance du blanc ;
  • celle du blanc sur fond noir faisant apparaître du bleu clair contre le gris attendu ;
  • celle du jaune transparent troublé par l'eau en jaune bleuté.
Par un mélange par transparence :
le mélange par transparence sur la base de rhodoïds pouvait permettre de réaliser la différence entre le gris coloré des teintes par le mélange de toutes les pâtes et le noir obtenu par la superposition des feuilles transparentes.

C'est une convention qui prend le relai pour conditionner la vue d'une couleur contre sa réalité technique particulière.
Le chantier faisant valoir la variabilité de la couleur par éclairage ne permit pas de voir combien la lumière, faible ou forte, artificielle ou du jour pouvait introduire l'inconstance des effets. Le projecteur équipé d'un variateur éclairant une coupe nominalement rose le faisant voir blanc, jaune, rouge ou violet n'empêcha pas dans le chantier d'à côté de voir du même malgré la variation des apparences. Et c'est plutôt un phénomène de constance et d'homogénéisation des couleurs qui s'est affirmé. La multiplicité des bocaux avec leur diversité de contenu, et les huit formats situant séparément le regardeur dans un rapport aux identités et aux unités formelles, ces deux autres chantiers n'eurent pas comme effet de relativiser la perception des couleurs.

La langue plus que le langage médiatise ainsi cette relativité de la couleur, faisant apparaître comme absurde des expressions telles que noir transparent, jaune bleuté, orangé vert.

L'expression « noir transparent » est remplacée par gris, jaune bleuté par vert, mais l'orangé vert, si particulier, résiste au changement comme par impossibilité du descripteur de nommer ce qu'il voit. L'inadmissible est banal il porte sur des appellations en rupture avec ce qui devrait être : l'orangé mélangé au vert devrait produire du brun. On ne peut donc voir que l'orange vire au vert sans penser que la transition est brune.

Aucun commentaire: