lundi 28 octobre 2013

La girouette et les vents verticaux





 

Le principe de la productivité technique est là, à la base du constat de ces faits impossibles à gérer, ceux qui montrent les limites du dispositif, ceux qui, bien qu'existant au vu de dispositifs autres, et pouvant avoir un effet quant à l'action en cause (agent parasite), ne sont pas pris en compte dans l'organisation matérielle du dispositif, en tant que facteurs fabriqués.


Si le mouvement horizontal variable du courant d'air agit sur les pales pivotantes (dispositif à roue et à écran), les coups de vent ascensionnels n'ont aucune action sur la girouette: à l'inverse, pour ce dispositif d'indication qui conduit au positionnement de la flèche sur le cercle des points cardinaux, le vent qui soulève ou qui plaque au sol, redoutable et cependant agissant à travers les aéroplanes et autres engins volants qui utilisent le plan, ce vent vertical n'existe pas. La négligence technique procède de l'outil qui met le constructeur sur un rail, tirant les wagons mais percutant tous les obstacles abandonnés sur la voie, ça roule et ça ne sait rien faire d'autre. Cette inefficacité fondamentale de la technique a, certes, un tempérament: la polytropie du dispositif qui produit sans souci de ce qui est à faire pouvant faire et défaire, faire ceci et cela, ceci ou cela. On retrouve, par l'analogie, la polysémie du langage au fondement de sens rhétoriques différents, la polyvalence du dispositif décuplant la puissance du constructeur. Mais, la réduction des possibilités d'action va de pair avec le fonctionnement des dispositifs. Avantage lié à cet inconvénient: si l'on veut éviter de faire ceci ou cela, le dispositif est une barrière bien plus efficace que l'arrêt induit par notre capacité d'attention. Rappelons les menottes préconisées dans les premiers temps de la sécurité au travail qui attachait les mains du scieur en retrait de la scie circulaire.
Pour augmenter les possibilités, la seule solution est d'adjoindre ou de remplacer un dispositif: ainsi la girouette « Achille Talon » est dotée d'une rotule qui remplace le roulement à bille de la roue. Ajoutons un dispositif d'aimantation et nous débloquons le système. Certes, il faut encore coiffer « Achille Talent » d'un chapeau à larges bords, intégrer ce faisant le principe du planeur pour que l'action du vent vertical soit outillée. On pourra dire alors, sans métaphore, que la technique décoiffe.

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