Ce plancher a connu bien des gens ;
lieu commun d’actions de toutes sortes
qui ont aussi traversé les sujets.
Il n'est pas que dans la foule
que nous sommes agents de moyens
qui ont été mobilisés ailleurs
pour des transactions
qui aboutissent à une fin qui nous échappe.
Les collaborations involontaires
sont nombreuses.
Revendiquer le statut d'auteur,
pour avoir une certaine légitimité
indépendamment de l'arbitraire
qui l'autorise à peu de frais.
La singularité du fait plastique
ne peut ignorer les fournisseurs
de l'ouvrage qui ont oeuvrer à leur insu
en apportant qui une teinte,
qui un degré de saturation
ou de luminosité ou de pastosité
pour ne parler
que des couleurs en peinture.
Quant à la gravure,
telle qu’elle se montre par ce plancher,
on retiendra le fait que des sabots
puis des souliers crottés
ayant marqué les champs et marqués d’eux
ont garni de poussière
les interstices des lattes du parquet.
Et suite à une restauration de l’habitat,
voilà que les lattes sont jetées dehors en tas
puis laissées là dans le jardin
donnant le temps aux graines
de tomber au sol.
Un jour, une fois le tas transporté à la déchetterie
et la terre découverte
les graines pointent leur germe.
Mais que dire encore
de ce génome qui traverse les familles et leurs âges ?
Nos amours y font actions dans des lits
à plus long terme que nos vies.
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